7/3/21 CR Visite chez les 2 Morins

Dimanche : la journée s'annonce belle, quoique fraiche. Alors on wooooule ? OK. Mais où ? La région n'est pas le meilleur terrain de jeu pour un motard : quelques collines traversées coupées par 2 vallées peu profondes, une succession de champs de blé, de betteraves sucrières ou de colza. Allez ! On retourne voir les 2 Morins. Christian Morin le clarinettiste ? Hervé Morin, l'homme politique ? Meuh, non !  Le petit et le grand Morin, deux rivières parallèles affluents de la Marne. C'est ce qu'on appelle ici pompeusement "la petit suisse briarde".

La balade commence à Divodurum "la forteresse des Dieux", alias JOUARRE de nos jours.
Outre son ensemble abbatial avec l'abbaye Notre-Dame et sa tour romane du XIIe siècle, on y trouve aussi une crypte mérovingienne, la plus vieille de France. A l'occasion passez-y saluer les deux premières abbesses, Théodechilde et Agilberte.

Passage ensuite par ST CYR SUR MORIN. Pierre Mac Orlan s'y installa en 1926 et y resta 43 ans (sa maison, devenue musée, est fermée actuellement pour cause de Covid). Non loin se trouve l'auberge de l'Œuf dur et de l'amour, du commerce et du Venezuela réunis ouvert en 1912, annexe d'un célèbre cabaret montmartrois " Le lapin agile " fréquenté par Mac Orlan. Les murs teintés de rouge, l'enseigne posée sur la façade ne sont pas sans rappeler ce cabaret.
Dans les années 20, de nombreux illustrateurs, peintres, dessinateurs venus de Montmartre en villégiature dans la vallée du petit Morin, ont fréquenté ce lieu.
A la sortie de ST OUEN SUR MORIN, petite visite à l'ancienne halte de la ligne de chemin de fer qui reliait Montmirail (Marne) à La Ferté-sous-Jouarre de 1889 à 1947. Le "Tacot briard", transportait aussi bien des passagers que de pierres meulières taillées à La Ferté sous Jouarre ou des malles en osier issues de toute la vallée du Petit Morin.

Jusqu'à VERDELOT, la route ondule entre les espaces boisés, les haies et les champs d'un vert tendre du blé d'hiver ou d'ocre marron lorsqu'ils ont été préparés par l'agriculteur.
A l'entrée du village, tourner à gauche et suivre les panneaux pour arriver au jardin le point du jour
Surprise : depuis ma dernière visite, il y a quelques années, l'entrée est désormais payante : 7€ par personne pour déambuler dans un parc plutôt arboré, avec des bosquets, des matières (fer, pierre, bois), détournées de leur vocation première.

C'est un endroit baroque où Il faut venir avec une âme d'enfant, sous peine de ne pas en saisir toute la poésie. Perso, je n'ai pas adhéré à ce concept.  

On se remet ensuite sur la route initiale pour rejoindre la "banlieue" de MONTMIRAIL. Mais avant nous faisons un nouveau stop au moulin de Couargis.

Vers 1900, une quarantaine de moulins tournaient sur le petit Morin. Celui de Couargis, autrefois à meules, puis ensuite à cylindres, fut acquis par la famille Bourgeois en 1895. C'est le dernier témoin de cette époque révolue. Il a cessé de fonctionner définitivement dans les années 1970 (en 1935 pour la farine et en 1974 pour la production d’électricité). Depuis, l'entreprise a déménagé pour installer un moulin de plus grande dimension dans le village même de Verdelot.
Bien qu'il ne soit plus en exploitation, le moulin reste la propriété de la famille Bourgeois. En 2000, il a été restauré afin de servir de musée. Les deux fonctions du moulin sont présentées : la fourniture d’électricité et la fabrication de la farine.

Sur les 3 étages du moulin, sont installés les machines, poulies et autres soufflets ainsi que les vieilles machines à coudre pour réaliser les sacs pour la farine. Des sacs témoignent de l’évolution des conditions de travail. Au début du 20° siècle, un sac pesait 150 kg. Actuellement, la norme est de 25 kg par sac !

La remise en eau de la roue à aubes de plus de 2 mètrès de large a eu lieu en 2009. Pour ce travail le bois de quinze chênes a été utilisé.

Face au moulin, le Petit
Morin coule à travers une prairie au milieu de laquelle a été installé un ancien pressoir à pommes restauré. Dans ce système, on peut voir une cage d'écureuil dans laquelle se plaçait un homme qui en marchant, actionnait des engrenages qui faisaient descendre une poutre qui écrasait les pommes.

Le retour se fera par LA FERTE GAUCHER (un nouveau petit détour ver le circuit, lequel était fermé) et une dernière halte à DOUE.
Au sommet de la butte, surnommée le phare de la Brie, une église du 13° siècle entourées de tilleuls centenaires domine le plateau et offre une vue panoramique sur les environs : le plaine qui s'étend à perte de vue avec sa mosaïque de champs cultivés entrecoupée çà et là de rus et de parcelles boisées.

Et toujours pas un cani ou un restau
Jolie balade Gilles

Super !
Des coins que je connais un peu et pourtant ...
De chouettes endroits à aller voir.
Et en plus, c'est bien narré !
Merci...

Super CR Gilles, à chaque fois, ça donne envie d'aller y traîner nos guêtrès.
Le phare de la Brie, nous y étions allés quand j'avais le Quadro 4D en essai.

Merci Jilles super Cr toujours aussi complet
Région inconnue pour moi..

Bravo Gilles! merci pour ce CR avec de belles photos et commentaires, superbes

Super super super, Le Point du Jour et le reste de ta balade que des points que j'ai fréquentés où que je fréquente, connais-tu la boucherie charcuterie de Montmirail, à moins que tu sois végétarien !

Bonjour et merci pour ce bon moment

Merci à tous.

Quadro94 a écrit:Super super super, Le Point du Jour et le reste de ta balade que des points que j'ai fréquenté où que je fréquente, connais-tu la boucherie charcuterie de Montmirail, à moins que tu sois végétarien !

Le point du Jour, j'y avais organisé une sortie avec CSGT (le rallye du renard n°2) et une autre année avec des amis allemands en visite dans la région. J'en avais un souvenir totalement différent, plus agréable. Il est vrai que ce sont les enfants qui ont repris et qu'ils font évoluer le jardin chaque année.

Oui, la boucherie je connais. Nous nous y arrêtons parfois lorsque nous rentrons d'Alsace.